Les Casablancais s’apprêtent à renouer avec une ambiance festive à l’approche de la deuxième édition du Festival de Casablanca qui démarrera le 15 juillet.
Forts du succès du premier coup d’essai de ce festival pluridisciplinaire où pratiquement tous les arts étaient représentés, les organisateurs ont promis de faire encore mieux cette année. L’objectif étant d’inscrire le festival dans le temps et d’en faire une manifestation régulière et attendue.
Mieux encore, ils donnent cette année la priorité à la réflexion autour d’un projet culturel viable et de long terme, au perfectionnement de l’organisation et aussi au resserrement des partenariats. A cela s’ajoutent, les désormais traditionnelles actions de réhabilitation des sites antiques dans la métropole.
Mus donc par l’ambition de contribuer au développement local et de permettre aux populations de se réapproprier l’espace public, les organisateurs livreront une programmation qui brise les frontières et les différences sociales et donne la part belle aux oeuvres artistiques qui puisent leur sujet dans le patrimoine culturel populaire. Casablanca vivra alors huit jours durant au rythme d’une fête populaire ininterrompue et toute en couleur.
L’ouverture du festival ne manquera d’ailleurs pas de susciter l’émerveillement avec un spectacle déambulatoire d’un nouveau genre, intitulé »La conférence des chevaux », par la compagnie marseillaise Générik Vapeur.
S’enchaîneront après une quarantaine de concerts, une vingtaine de projections de films, de nombreuses actions artistiques, ainsi que des spectacles et animations de plein air.
La musique, discipline phare du festival, accueillera des artistes du Maroc et d’ailleurs. Plusieurs genres musicaux seront représentés, avec une place privilégiée pour les musiques chaâbi, Raï, Reggae et hip hop. Et une belle brochette d’artistes, notamment Samira Saïd, Cheb Khaled, Akon, Najat Atabou, Cirkus Featuring Neneh Cherry, Chebba Zina, Bigg, Fonky family ou encore Rkia Demsiria.
Le 7e art n¹est pas en reste
Côté cinéma, les projections seront données à Sidi Moumen, le parc de l’Hermitage et le Cinéma Lynx. Au menu, des films récents réalisés notamment par des cinéastes libanais, égyptiens, palestinien et marocains. En outre, une sélection de films inédits sera aussi présentée au Cinéma Lynx dans le but de recréer l’esprit convivial du cinéma de quartier.
Et pour joindre l’utile à l’agréable, des actions d’embellissement et de réhabilitation de plusieurs sites seront réalisées comme il a été le cas l’année dernière pour la place Rachidi, Al Onk, Sidi Bernoussi et la presse marocaine en ligne.
Quant à l’art urbain, il investira cette année l’ancienne médina à travers un projet novateur grâce à des interventions artistiques et urbanistiques qui viendront mettre en lumière ce bout de territoire fondateur de la ville.
Le volet »animations » couvrira pour sa part un territoire plus large avec des programmes pour les jeunes et les moins jeunes et une organisation qui implique étroitement les associations de quartiers.
La clôture du festival se fera en lumière, dans le ciel et en bordure de la corniche, avec un spectacle pyrotechnique et musical intitulé »La balade océane », par la compagnie Groupe F.
Les organisateurs tablent sur une participation massive des acteurs dans les domaines de l’art, la société civile et l’économie, associés tous dans la noble ambition de booster le développement durable dans la métropole et de susciter des synergies et des partenariats agissants entre les associations et les entreprises citoyennes.
Raja El Mouden (MAP)