2M est restée au Caire pour la couverture, en direct, de la CAN 2006.
Une bonne chose, qui rappelle que la boîte chère à M. Mustpaha Benali, veut faire dans la proximité, avec une couverture professionnelle.
En plus de la caméra, les journalistes sont également sur place, avec Hassan Fatih, qui s’est adapté à l’air du Nil, au pays de Najib Mahfoud, où les murmures du fleuve mythique, nous mettent à l’heure de l’écume des jours et à l’événementiel.
On apprend, au pays de Hassanein Haykal, qui a été parmi l’actualité politique maroc à avoir une presse, dans le monde arabe et même avant la France, qu’il n’est pas aisé d’être journaliste et qu’il s’agit là, en plus du savoir exigé, de l’art le plus difficile.
N’est donc pas journaliste qui veut et si la presse sportive est aujourd’hui montré du doigt, comme responsable, aussi, de la crise actuelle, c’est tout simplement parce qu’elle a manqué de professionnalisme.
Quand on va en Egypte, c’est ce qu’on apprend, le plus, avec Al Ahram, Al Goumhouria et autres publications quotidiennes ou hebdomadaires, livrées à domicile, comme on le fait aux Etats-Unis, en Australie, en Angleterre ou dans les pays anglo-saxons, où on vous sert le journal, avant le café…
Bien sûr, on peut se gosser du contenu, surtout quand le chauvinisme prend le meilleur sur l’information, particulièrement en sport où on a eu cette manchette sur huit colonnes: «Dieu, faites que les nôtres (les Pahraons) l’emportent» !
Dieu n’est pas un monopole égyptien, peut-on relever et c’est ce qu’aurait entrepris un Abbas Mahmoud Al Akkad ou Taha Hussein, pour ses «Chroniques du mercredi», en se servant un bon Fenjane, une tasse de thé, pour décrier, avec les moyens littéraires exigés, la bêtise sportive et l’élan passionnel qui découle d’un match de foot.
Inadmissible, du temps du nationalisme, où le foot était considéré comme un produit étranger voire un opium du peuple.
A d’autres époques d’autres m¦urs!
Mais qu’en est-il de cette présence de 2M et de l’ami Hassan Fatih et d’autres journalistes, restés en Egypte, pour couvrir la CAN, sans le Maroc ?
Une bonne initiative, qui fait de ces médiacrates des témoins potentiels du football africain, des témoins et des chroniqueurs du continent, loin et contre tout chauvinisme local.
Et c’est une bonne chose qu’on nous le dise et que Hassan Fatih le relève, à un moment où nous sommes classés derniers, dans le club des seize, avant la Libye, certes, mais derniers de la représentation à la CAF, où nous n’avons pratiquement plus personne et où nous ne gagnons plus nos places aux suffrages, mais à la cooptation et, surtout, à l’amitié et au soutien du Président Issa Hayatou.
Hadj Saïd Belkhayat, malheureusement malade et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement, a tant fait pour assurer une représentation du Maroc, mais sans grand soutien de la FRMF et surtout pas de ceux qui rêvent d’occuper tous les postes, forts de leur statut de membre fédéral, à la FRMF.
Pour la CAN 2006, on n’a plus personne, sauf les journalistes et c’est une bonne chose que les médias aient le monopole, une fois n’est pas coutume, avec 2M qui donne l’exemple en étant sur place, pour la totalité de la CAN et un staff de journalistes.