L¹ ambassadeur représentant du Maroc auprès de l¹ONU, M. Mohamed Bennouna, a été élu lundi, à la suite d¹un vote simultané de l¹Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies, Juge à la Cour Internationale de Justice de la Haye (CIJ) pour un mandat de 9 ans commençant le 6 février 2006.
M. Bennouna a été élu par 158 voix à l¹Assemblée générale, soit le plus grand nombre de voix recueillies parmi les cinq Juges élus, et par 12 voix au Conseil de sécurité.
Le candidat de la Tunisie, M. Abdelfettah Amor, s¹est retiré au terme du 2ème tour du vote, après qu¹il ait recueilli 47 voix à l¹Assemblée générale et 2 voix au Conseil de sécurité.
C¹est la première fois que le Royaume du Maroc aura un Juge de sa nationalité au sein de la plus haute juridiction internationale.
Il s¹agit là de l¹expression de la grande estime et de la grande confiance de la Communauté internationale dans le Royaume mais aussi des grandes qualités qui viennent d¹être reconnues internationalement de M. Bennouna et le couronnement de son parcours de juriste internationaliste et de praticien des relations internationales.
La candidature de M. Bennouna a été présentée par les 16 groupes nationaux suivants : Argentine, Belgique, Chypre, France, Gabon, Iran, Italie, Jordanie, Mexique, Maroc, Norvège, Pays Bas, Sénégal, Slovaquie, Royaume Uni et Uruguay.
En plus de M. Bennouna, l¹Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l¹ONU ont procédé, indique-t-on, indépendamment l¹un de l¹autre, à l¹élection de quatre autres juges pour un mandat de neuf ans, à compter du 6 février 2006 pour pourvoir cinq sièges devenus vacants au sein de la CIJ.
Il s¹agit de MM. Thomas Buergenthal (USA), Kenneth Keith (New Zealand), Bernardo Sepulveda Amor (Mexique) et Leonid Skotnikov (Russie).
Selon les termes de l¹article 2 du Statut de la Cour Internationale de Justice, les membres de la Cour doivent être élus «parmi les personnes jouissant de la plus haute considération morale et qui réunissent les conditions requises pour l¹exercice, dans leurs pays respectifs, des plus hautes fonctions judiciaires, ou qui sont des jurisconsultes possédant une compétence notoire en matière de droit international».
Quant à l¹article 9 du même texte, il invite les électeurs à ne pas perdre de vue que les personnes appelées à faire partie de la Cour doivent non seulement réunir individuellement les conditions requises, mais encore assurer, dans l¹ensemble, la représentation des grandes formes de civilisation et des principaux systèmes juridiques du monde.