Le premier est certes fou dangereux à lier mais pas jusqu¹à s¹exposer en première ligne. Tapi dans l¹ombre, il agit toujours par procuration pour envoyer mourir de jeunes paumés, embrigadés dans un combat planétaire contre l¹Amérique et l¹Occident sataniques, pour le triomphe de ses funestes idées. Peu lui importe la mort d¹innocents sans rapport aucun avec l¹ennemi qu¹il se propose de combattre, sinon qu¹ils se trouvent à un moment donné de leur vie sur sa trajectoire.
S¹il veut se venger d¹un gouvernement, c¹est en s¹acharnant contre sa population, en particulier la plus modeste, celle qui utilise les transports en commun ou qui se trouve tôt le matin à son poste de travail. L¹effet de surprise, le choix du lieu et du moment pour commettre son forfait, tout est étudié pour faire le maximum de victimes civiles, en frappant de préférence les foules les plus compactes. La perche ainsi tendue à l¹adversaire tant honni est saisie comme une bénédiction du ciel pour restreindre les libertés fondamentales en commençant par celles des opposants à la guerre, des immigrés ou des citoyens originaires des pays arabes et musulmans. Arrestations arbitraires, expulsions, refus de visa, mise systématique sur écoute téléphonique, violation du secret des correspondances, tout sera fait pour faire expier aux arabo-musulmans les crimes de celui qui s¹est autoproclamé leur bras armé.
Le second est dans le droit fil de la filiation de Sharon, c¹est tout dire ! Il envoie ses boys confortablement assis à l¹abri de leurs chars, de leurs hélicoptères et des F16, faire des cartons sur des civils coupables à ses yeux d¹avoir la même nationalité que les militants insaisissables du Hamas ou du Hizballah qu¹il s¹entête à vouloir exterminer de manière planifiée pour cause d¹insoumission à son ordre colonial. Sans scrupules, il ne lui suffira pas de commettre quotidiennement ses meurtres ciblés et programmés mais il frappera à l¹aveugle, comme le fait un fauve mortellement blessé. Seulement voilà que les expéditions punitives ne sont plus de simples promenades dès lors que l¹adversaire n¹a plus les mains nues. Il ose à présent se défendre, ne serait-ce qu¹avec des moyens de fortune. Voilà qu¹il parvient même à semer la mort dans les rangs ennemis et, comble de l¹outrecuidance, à y faire des prisonniers. La réponse à cette audacieuse et irrésistible volonté d¹autodéfense se fera dorénavant plus violente. Les faits d¹armes de l¹occupant ne se contenteront plus de l¹énumération des cadavres et des blessés mais également des infrastructures rendues impraticables, des immeubles détruits, des camions de vivres carbonisés. L¹apocalypse se veut chaque jour plus terrible avec, pour objectif des campagnes électorales, celui de faire le maximum de victimes parmi les civils grâce à un judicieux choix des cibles les plus vitales et au blocus imposé pour leur interdire l¹arrivée des secours d¹urgence et du ravitaillement.
Oussama et Olmert sont deux variantes du terrorisme. Ils ont tous deux l¹obsession du chiffre pour garnir leurs tableaux de chasse et épater leurs ouailles. La vie d¹autrui ne compte que pour leur comptabilité macabre. Tous deux veulent l¹enfer vivant pour les autres et le paradis sur terre ou dans l¹au-delà, selon le cas, pour les leurs. L¹un est au ban de la communauté internationale, l¹autre est porté à bout de bras par l¹artificier de Hiroshima, de l¹enfer du Vietnam et maintenant de celui de l¹Irak. Du Liban, l¹oncle Sam ne se soucie ni de ses 700.000 réfugiés palestiniens qui attendent le retour dans leurs foyers depuis soixante ans, ni de ses territoires encore sous occupation, ni de la destruction systématique du pays. Il refuse la proclamation du cessez-le-feu pour permettre à son allié de terminer le travail. Qu¹ils aillent tous au diable !