L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, M. El Mostafa Sahel, a souligné, lundi à New York, la nécessité d’une coopération internationale accrue pour mieux lutter contre le trafic des armes légères.
M. Sahel, qui s’exprimait devant la Conférence sur le commerce illicite des armes légères, a estimé que les travaux de cette rencontre devront déboucher sur un document final consensuel et équilibré qui reflète les préoccupations de l’ensemble des Etats membres.
Ce document « devra aussi être orienté vers des actions concrètes et tangibles », a précisé M. Sahel avant d’ajouter que « cela devrait passer avant tout par un effort de coopération internationale accru en faveur des pays touchés par ses trafics mais aussi par la mise en oeuvre de mécanismes de suivi appropriés pour veiller à la réalisation des engagements pris ».
« La négociation et la conclusion de cet instrument international au sein d’un groupe de travail dont mon pays a eu l’honneur et le privilège d’assurer la vice-présidence constitue une réalisation significative dont il faut se féliciter », a souligné le diplomate qui a relevé que le Maroc aurait souhaité, à l’instar de nombreuses délégations africaines, que cet instrument international soit juridiquement contraignant. M. Sahel a, en outre, rappelé que le continent africain a considérablement souffert au cours des dernières années de conflits fratricides souvent entretenus par des trafics illégaux d’armes, indiquant que les femmes et les enfants en étaient souvent les principales victimes. L’ambassadeur du Maroc a également mis l’accent sur la nécessité de « mobiliser des ressources et une expertise adéquate pour assister les Etats en situation de conflits ou post-conflit à juguler ces trafics criminels », soulignant que « cela passe aussi par un effort accru de coordination régionale et sous-régionale ».
« C’est dans cet esprit que mon pays a participé à l’ensemble des réunions à caractère régional organisé depuis 2001 sous les auspices des Nations Unies et de la Ligue des Etats arabes », a indiqué le diplomate avant d’ajouter que « c’est aussi dans un esprit de solidarité agissante que le Maroc participe dans le cadre d’opérations de maintien de la paix des Nations Unies aux efforts entrepris en matière de désarmement et de démobilisation ».
C’est le cas actuellement en Côte d’Ivoire et en République Démocratique du Congo, a-t-il rappelé.
M. Sahel a, en outre, indiqué que « soucieux d’honorer les engagements pris dans le cadre du Programme d’action de 2001, le Maroc a soumis à trois reprises, en 2003, en 2005 et en juin 2006, son rapport national de mise en oeuvre ». Ces rapports, a-t-il poursuivi, décrivent l’ensemble des mesures législatives et réglementaires en vigueur au Maroc en matière de lutte contre les trafics d’armes.