La mort suspecte de 336 oiseaux garde-b¦ufs (Tayra Bgar) à proximité de Dayet Roumi dans la région de Khémisset, annoncée en exclusivité par Al Bayane dans l¹édition du vendredi dernier, serait-elle due à une intoxication collective, à la vague de froid ou serait-elle en rapport avec une quelconque épizootie? La confusion est de mise… dans l¹attente des résultats des analyses épidémiologiques.
La transparence est apparemment le maillon faible du département gouvernemental spécialisé. La mort suspecte de 336 oiseaux de labour de type garde-b¦ufs survenue, le 31 janvier 2006, à Dayet Roumi à Khémisset communiquée tardivement (trois jours après l¹annonce de l¹incident jugé anormal) suscite la confusion.
D¹un côté, on avance comme cause la possibilité d¹empoisonnement collectif dû aux insecticides et de l¹autre on évoque pour cause la vague de froid. Selon les propos de M. Hamid Benazzou, directeur de l¹élevage au ministère de l¹Agriculture, du développement rural et des pêches maritimes, rapportés par la Map, «ces mortalités seraient en relation avec la vague de froid que connaît le pays. Il précise «que les investigations épidémiologiques et cliniques effectuées sur les lieux ont révélé que les mortalités ont concerné uniquement l¹espèce Bubulcus ibis, un oiseau sauvage non migrateur».
Selon lui, l¹enquête épidémiologique effectuée également dans les élevages situés aux alentours du lac a permis de constater que la situation sanitaire des volailles d¹élevage est normale et qu¹aucune mortalité ni anomalie sanitaire n¹ont été relevées.
La charue avant
les b¦ufs
Alors que les résultats définitifs des analyses épidémiologiques seront connus dans les prochains jours, Benazzou s¹est permis, toutefois, de confirmer l¹absence de toute infection liée à l¹Influenza aviaire. Des prélèvements de cadavres d¹oiseaux morts et de poulets fermiers vivants ont été envoyés à des laboratoires vétérinaires nationaux spécialisés pour analyse et autres investigations plus approfondies, a-t-il dit.
Pour sa part, la fédération interprofessionnelle du secteur avicole «FISA», contactée par nos soins, se veut, quant à elle, rassurante. «Il n¹y a pas de grippe aviaire au Maroc». «Les communiqués sont très clairs» déclare M. Jirari, DG de la FISA, qui fait partie également du comité de surveillance de l¹épidémie de la grippe aviaire.
Le jour où le virus H5N1 fera son entrée au royaume, tout sera annoncé. Car, explique-t-il, le suivi se fait de manière assez rapprochée et cela dépasse même les frontières. Et de conclure, le Maroc, n¹agit pas tout seul (O.M.S., UE…) et dans ce cas précis on ne peut remettre en question la crédibilité des déclarations officielles.
Fairouz El Mouden