Ali Lamrabet a eu ce qu¹il cherchait. Usant systématiquement de la provocation et de la diffamation pour se faire remarquer, il a été très loin en «attestant» que les citoyens marocains séquestrés dans les camps de Tindouf ne sont en fait que des résidents volontaires qui ne subissent aucune violence ou violation de leurs droits. Ceci au moment même où sur le plan international, de plus en plus d¹organisations humanitaires réclament la libération des prisonniers marocains des camps de Lahmada, sur la base d¹enquêtes menées sur place.
Comme le confirme la décision de l¹association France-Libertés chère à Danielle Mitterand qui était une inconditionnelle du Polisario.
La condamnation prononcée par le tribunal de première instance de Rabat dans la plainte déposée par Ahmed Kheir, lui-même ancien séquestré et président de l¹Association des parents sahraouis victimes de la répression dans les camps de Tindouf, à l¹encontre d¹Ali Lamrabet peut paraître sévère et même répressive de la liberté d¹expression. C¹est ce que ne manqueront de claironner un certain nombre de voix qui ne se manifestent pas toujours pour défendre la liberté d¹expression ou qui le font d¹une manière très sélective. Dans le cas qui nous concerne, il s¹agit en fait d¹un délit de négationnisme dans la mesure où le condamné nie les crimes contre l¹humanité commis par les geôliers du Polisario à l¹encontre de citoyens marocains dans une affaire où le Maroc est en légitime défense de son intégrité territoriale, menacée par les convoitises de bandes armées à la solde d¹un Etat voisin.
Que cet individu ne se sente pas la fibre patriotique pour apporter sa contribution et son soutien à son pays, cela peut se concevoir. Mais qu¹il l¹attaque sur une question vitale en se rangeant du côté des agresseurs, c¹est de la pure trahison condamnable en tout lieu et par tous les temps. Par exemple, en France, le négationnisme est réprimé par la loi. Plusieurs dirigeants de l¹extrême droite dont les deux chefs du Front national, Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch, ont été condamnés pour ce motif.
Le dernier vient d¹être carrément interdit d¹exercer sa profession d¹enseignant pour seulement avoir minimisé les horreurs nazies durant la seconde guerre mondiale, sans que les associations des droits de l¹Homme et de journalistes n¹émettent la moindre remarque.
Ce qui est bon pour la France ne le serait-il pas pour le Maroc ?