Le Pr. Bachir Kaissi, enseignant chercheur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, a affirmé que toutes les analyses effectuées de 2002 jusqu’à cette date, par les laboratoires de l’Institut sur certaines volailles et d’autres espèces d’oiseaux, n’ont révélé la présence d’aucun cas d’infection par le virus de l’influenza aviaire H5N1.
Dans une déclaration diffusée lundi sur les ondes de la Radio Nationale, le Pr. Kaissi a tenu à préciser que les résultats des analyses effectuées au courant de cette année et qui ont concerné diverses espèces volatiles y compris certains oiseaux migrateurs, viennent toutes confirmer l’absence de toute trace du Virus H5N1 dans le Royaume. Le Maroc, a poursuivi le professeur Bachir Kaissi, n’a enregistré aucun cas de ce genre de pandémie qui est apparue pour la première fois au 18e siècle et a commencé à se propager en 1997, notamment à Hongkong et en Italie, précisant que les oiseaux migrateurs sont parmi les agents qui facilitent la transmission et la propagation du virus sur de longues distances. Avec l’apparition dernièrement de cas de contaminations animales et humaines par le virus de l’influenza aviaire en Russie et au Kazakhstan, puis tout récemment en Roumanie et en Turquie, de nombreux pays, dont le Maroc, ont pris des dispositions préventives visant à éviter l’introduction du virus et sa propagation dans leurs territoires et mis en place des plans de riposte en cas d’éventuelle déclaration de la maladie.
Au Maroc, rappelle-t-on, les autorités vétérinaires relevant du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des pêches maritimes suivent de très près l’évolution de la situation épidémiologique » instable » et de plus en plus » préoccupante » de la maladie au niveau international, et ont mis en place à titre préventif, les mesures qui s’imposent. Parmi ces mesures, le Comité national de vigilance de l’Influenza, créé en 2004, a été réactivé pour suivre et évaluer les développements de la maladie au plan international et de maintenir une veille sanitaire permanente et rapprochée au niveau national. Le Ministère a de même décidé le renforcement de l’épidémiovigilance clinique de l’état sanitaire du cheptel avicole au niveau national par l’implication de tous les intervenants dans le secteur.
Mesures préventives de lutte contre la grippe aviaire
Le ministère de l’Agriculture, du développement rural et des Pêches maritimes a annoncé qu’à l’instar de plusieurs pays et suite à la déclaration de la grippe aviaire en Europe de l’Est, le Maroc a pris des dispositions préventives visant à éviter l’introduction du virus de cette maladie dans le pays.
Dans un communiqué, le ministère indique que les autorités vétérinaires suivent de très près l’évolution de la situation épidémiologique de la maladie au niveau international, «devenue instable et de plus en plus préoccupante» et ont mis en place, à titre préventif, les mesures qui s’imposent et un plan d’action élaboré à cet effet.
Le ministère fait notamment part de sa décision de prolonger l’interdiction d’importation de toutes volailles vivantes et de produits originaires de volailles à partir de tous les pays déclarés infectés par la maladie connus jusqu’à présent. Le communiqué indique qu’à ce jour, les différentes investigations, cliniques et de laboratoire, entreprises par le département de l’Agriculture au niveau national n’ont révélé l’existence d’aucun indice permettant de suspecter la présence du virus de la grippe aviaire hautement pathogène.
« Toutefois, la veille sanitaire se poursuit de façon rapprochée et tout fait nouveau sera porté à la connaissance du public », souligne le communiqué. Le document rapporte que le Comité national de Vigilance de l’Influenza Aviaire, créé en 2004, a été redynamisé. Ce comité est chargé de suivre et d’évaluer les développements de la situation sanitaire internationale à l’égard de la maladie et de maintenir une veille sanitaire permanente et rapprochée au niveau national. Le ministère de l’Agriculture a également décidé, précise-t-on, de renforcer l’épidémiologie clinique de l’état sanitaire du cheptel avicole au niveau national vis-à-vis de la maladie (élevages avicoles, postes frontières, abattoirs avicoles) par l’implication de tous les intervenants dans le secteur (services vétérinaires, vétérinaires privés mandatés, Fédération interprofessionnelle du secteur avicole, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, services concernés relevant du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la lutte contre la désertification, aviculteurs).
Dans le même sillage, un plan d’action a été élaboré par une commission vétérinaire pour la prévention et la lutte contre l’influenza aviaire. Ce plan s’articule autour de l’épidémiovigilance clinique et sérologique des oiseaux domestiques et sauvages, le diagnostic de laboratoire de l’influenza aviaire, l’élaboration d’un projet d’arrêté spécifique pour la lutte contre cette maladie qui est en cours de finalisation et la mise en place d’une procédure de gestion d’une situation de risque de l’influenza aviaire.
Les services concernés du ministère de l’Agriculture, ajoute le même communiqué, ont activement participé au comité interministériel de lutte contre l’influenza aviaire, qui regroupe plusieurs départements ministériels.
Ils suivent également de près l’évolution de la situation sanitaire internationale vis-à-vis de cette maladie auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale, la FAO et l’Organisation Mondiale de la Santé.