Il est vrai que l¹organisateur d¹une manifestation sportive ou d¹une compétition sportive a le monopole d¹exploitation et le droit d¹en monnayer la diffusion en signant un contrat d¹exclusivité avec une chaîne de télévision tout en respectant cependant le droit à l¹information qui s¹exerce autant sur les événements sportifs que sur ceux politiques, économiques et culturels.
Il est vrai aussi que l¹extraordinaire déploiement de moyens humains, techniques et financiers pour l¹organisation des phases finales de la Coupe du Monde permet de mesurer l¹impact pris par le sport dans la vie de l¹audiovisuel.
Mariage sollicité et souhaité au départ, chacun des partenaires faisant la cour à l¹autre; cette union entre le sport et la télévision, fructueuse, générant des intérêts mutuels, ne va pas cependant sans accrocs.
Le sport, par l¹influence de ses images, sa capacité dramaturgique et passionnelle, fournit à la télévision des spectacles incomparables et une audience considérable.
La télévision de son côté, met en exergue le spectacle sportif et magnifie son aspect au c¦ur de l¹action soutenant ou l¹effort ou la technique ou même l¹extase de la victoire, le tout par la grâce du gros plan, le ralenti et la pluralité d¹angles.
Ces deux partenaires exigeants l¹un à l¹égard de l¹autre sont en fait soumis à la loi de l¹offre et de la demande.
La télévision répond aux exigences des organisateurs des compétitions et répercute ses effets sur les publicitaires et «clients spectateurs».
Le grand problème réside dans le conflit entre les notions de la propriété du spectacle sportif d¹une part et le droit à l¹image d¹autre part.
En fait, le spectacle sportif dont l¹exclusivité est en cause concerne pour l¹essentiel, la retransmission intégrale et simultanée de la compétition, étant entendu que celle-ci achevée, l¹événement devient information.
Excès d¹exclusivité accordé par la FIFA aux redistributeurs d¹images, sans la reconnaissance du droit aux pays ayant participé à la Coupe du Monde est le danger de déséquilibre que risque à l¹avenir le couple sport-télé.
Les Fédérations nationales, membres actifs au sein de la FIFA, en référence à ce que vit actuellement la Coupe du Monde 2006, sont en droit d¹en débattre et réclamer, pour leurs adhérents le droit à l¹information et à la retransmission.