La ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nouzha Chekrouni a affirmé, mardi à Rabat, que le problème de l’immigration clandestine est une responsabilité partagée entre le Maroc et l’Union européenne (UE).
Mme Chekrouni, qui répondait à une question orale à la Chambre des conseillers sur »le nombre des immigrés dont la situation n’a pas encore été régularisée en Europe », a indiqué que le Maroc oeuvre à ce que les pays de l’UE régularisent la situation des immigrés clandestins marocains, ce qui a été concrétisé avec certains pays qui estiment pouvoir réaliser des acquis à travers cette régularisation, comme c’est le cas pour l’Italie et l’Espagne.
La ministre a précisé que l’Espagne a effectué, récemment, deux opérations de régularisation, dont la première a permis à plus de 50.000 immigrés de voir leur situation régularisée. S’agissant de la seconde opération, qui place les Marocains en tête en termes de demandes avec 86.000, Mme Chekrouni a indiqué que 90 % des immigrés disposant d’un travail vont voir leur situation régularisée vers la fin de cette opération selon le ministre espagnole du travail et des affaires sociales.
Après avoir rappelé que l’accord d’association entre le Maroc et l’UE, qui a prévu un nombre d’engagement dans le cadre du dialogue social, a débouché notamment sur la création d’un groupe de travail chargé de l’évaluation continue de ces engagements, Mme Chekrouni a souligné que le Maroc saisi l’occasion de la réunion annuelle pour intégrer toutes les questions relatives à la politique de l’intégration dans les pays de l’UE, y compris la problématique de l’immigration clandestine.
Elle a dit, à ce propos, que le Maroc s’attèle à son tour à créer des opportunités de travail dans le cadre de l’immigration légale tout en veillant à garantir tous les droits à ses ressortissants établis, légalement ou illégalement, à l’étranger, ajoutant que son département s’attèle, dans la limite de ce que permettent les conventions bilatérales signées avec les pays européens, à activer les dispositions juridiques relatives à la résidence, à la main d’oeuvre et à la sécurité sociale, et ce en coordination avec les secteurs ministériels compétents.