Aussi loin que l¹on puisse se souvenir, les activités économiques de Meknès ont toujours été fondées sur l¹agriculture.
Durant le protectorat, de nombreux colons s¹étaient installés dans la région de Meknès et y avaient créés un grand nombre d¹exploitations agricoles modernes prospères à tel point que certains n¹avaient pas hésité à comparer notre région à la Californie.
La vocation agricole de la région de Meknès est, bien sûr, bien antérieure à l¹ère de la colonisation car la réputation des oliveraies, des fruits et des légumes meknassis était établie depuis très longtemps.
La capitale ismaélienne dispose d¹importantes unités d¹agro-industrie : confitures, conserves de fruits et de légumes, huileries et savonneries, grandes caves réputées de dérivés de produits de la vigne. L¹élevage extensif et intensif dans l¹arrière-pays meknassi et dans la région Meknès-Tafilalet n¹est pas négligeable et il dispose d¹une grande marge de progression.
Toutes ces données font que Meknès dispose depuis des décennies d¹importants centres de formation aux métiers de l¹agriculture tels que l¹école nationale de l¹agriculture, l¹école du génie rural et l¹école d¹horticulture. A ces établissements est venue s¹ajouter la faculté des sciences relevant de l¹université Moulay Ismaïl.
Ces établissements d¹enseignement supérieur constituent un noyau dur sur lequel pourraient se greffer un institut de recherches agronomiques et une école vétérinaire qui pourraient former un important pôle de formation et de recherches agricoles, agronomiques et vétérinaires.
Un vaste champ d¹investigations est offert avec les cultures et les élevages variés de la région : cultures maraîchères et fruitières, vignoble, céréaliculture, oliveraies, cultures propres au Tafilalet et en particulier les dattes, élevages bovin, ovin et caprin, forêts et exploitation forestière, pisciculture, sauvegarde de la flore et de la faune sauvages
Une éventuelle et tant souhaitée création du pôle de formation et de recherches agricoles, agronomiques et vétérinaires ne serait que justice rendue à Meknès qui a vu le projet de faculté de médecine, datant de nombreuses années, non concrétisé et transféré en définitive vers une ville voisine pour des raisons que les Meknassis ignorent.
Forts de la Haute sollicitude royale, les Meknassis sont en droit de revendiquer un meilleur traitement de leur ville et de leur région de la part des décideurs centraux.
Rachid Logdali