Quel bilan déclinez-vous pour l’année qui s’achève ?
Les résultats du Crédit Populaire du Maroc, qui regroupe la Banque Centrale Populaire et les Banques Populaires Régionales font ressortir une progression du résultat net du groupe de 27,5% à fin juin 2004.
Au niveau de l’intermédiation, le CPM a renforcé sa place de leader sur le marché bancaire national aussi bien pour les dépôts que pour les crédits à l’économie.
Les ressources globales du Groupe ont, en effet, enregistré une progression de 7,4% de juin 2003 à juin 2004, pour se situer à 85,532 millions DH, améliorant ainsi sa part de marché qui s’établit à 30,21%.
Quant aux crédits à l’économie, leur volume a enregistré une forte hausse de 13,8% sur la même période, grâce à une bonne performance des crédits à l’équipement et des crédits immobiliers qui ont cru respectivement de 17,9% et 24,2%. Ceci a permis au Groupe d’améliorer sa position sur le marché de 0,54 point, soit 22,93% à fin juin 2004.
Toujours de bons résultats sur le plan financier, mais qu’en est-il de la stratégie qui semble statique ?
Nous nous basons sur des valeurs spécifiques qui nous différencient des autres banques : la coopération, la proximité et la solidarité. Les Banques Populaires Régionales (BPR) continueront à revêtir la forme coopérative qui leur permettra d’approcher différemment leurs clients qui sont les détenteurs du capital de leurs banques formant ce qu’on appelle le sociétariat. Nous consoliderons la structure régionale pour s’impliquer davantage localement et tenir compte des besoins et des sensibilités locales et contribuer activement au développement des régions au Maroc. Les journées économiques et sociales qui se sont déroulées à Meknès, Casablanca, Rabat, Fès, Agadir, El Jadida, Nador et Tanger s’inscrivent dans cette option de proximité, de solidarité et de coopération.
Nous investissons tous les secteurs de l’économie et de la société pour permettre à l’entreprise, au jeune prometteur et au citoyen marocain de bénéficier des fruits de la croissance et de participer au développement du pays.
Vous venez d’assister à la 9e journée économique et sociale dédiée à Laâyoune. Resterez-vous fidèles à vos missions ou procéderiez-vous à la révision de la copie compte tenu de la spécificité de la région ?
Les chiffres relatifs à la région attestent, sans doute, de l’augmentation du potentiel mis en valeur grâce à l’infrastructure et aux projets publics. La tendance haussière du taux de chômage pose avec acuité la problématique du développement dans lequel la région est engagée. Le Groupe Banque Populaire va diversifier son offre pour investir et couvrir des secteurs tels que la pêche, l’agriculture et le tourisme. Chacune de ses actions va contribuer à faire du GBP l’acteur incontournable en matière d’accompagnement et de développement des projets. La région dispose de ressources humaines et naturelles considérables. Il est urgent de mettre en uvre une réelle politique d’exploitation rationnelle de ces ressources pour amorcer le décollage de l’économie locale qui suppose la réalisation d’investissements créateurs de richesses et générateurs d’emplois.
Propos recueillis par Meyssoune Belmâaza