«ZZ» ou «Zizou» ou «Zine», que de qualificatifs «blanc, black, beurre» à l¹attention du footballeur le plus populaire de toute l¹histoire du football français.
De Jules Remy, l¹autre français qui fut parmi les fondateurs et les artisans du Mondial, en 1930, à Just Fontaine, le premier buteur jamais encore tombé avec 13 réalisations et qui est marocain de naissance et français de nationalité, beaucoup de joueurs ont honoré l¹équipe tricolore, avec, également, la Perle Noire, Larbi Benbarek.
Benbarek n¹a pas eu de chance, puisqu¹il fut footballeur professionnel, au moment où le Mondial avait observé sa plus longue trêve, de 1938 à 1950, à cause de la deuxième guerre mondiale.
Zinedine Zidane a été dénigré, par les voisins espagnols, dont la presse avait titré, en larges manchettes : «Espagne-France : le jubilé de Zidane» !
C¹était plus que méchant, à l¹égard d¹un vieux joueur, certes, mais un joueur artiste, qui, comme on dit chez nous : «Quand la beauté part, il en reste des signes (ou des lettres, comme on voudra)».
Et l¹un des signes du «vieux» Zidane, à 34 ans, c¹est son génie de footballeur, capable de mettre toute une défense dans l¹air et de marquer !
Peut-être que l¹erreur de l¹Espagne d¹Aragones, c¹était d¹avoir pris Zidane pour vraiment vieux, au moment où c¹est dans leur tête où les joueurs espagnols avaient pris de l¹âge, en oubliant qu¹on ne vieillit jamais quand on est artiste, comme dans le cas de l¹émigré de Kabylie.
Avec son but, contre l¹Espagne, qui a fait l¹effet du torero, achevant la bête, dans une arène, Zinedine Zidane a mérité son admission à l¹Académie du foot.
Comme Assia Djebar, également originaire des terres kabyles, a flanqué un coup de plume dans la langue française, pour rejoindre les immortels.
Que de bonheur pour un pays, l¹Algérie des origines, qui donne deux Académiciens, pratiquement dans la même semaine, où tous deux ont tenu le meilleur des discours, Assia Djebar lors de la cérémonie de réception et Zinedine Zidane, balle au pied pour marquer un but d¹anthologie.
Et c¹est ce but qui nous a rapproché de la Coupe du Monde et nous a réconcilié avec le sport le plus populaire dans la Planète Foot, qu¹on croyait désertée de mythes et de stars foncièrement populaires !
Et c¹est, aussi, cette histoire «Zizou» qui nous est contée, entre les lignes, pour paraphraser Antoine Blondin, le journaliste sportif poète, comme faisant partie des mille et deuxième nuits, n¹est-ce pas Mustapha Naissabouri !
Le but de Zidane, c¹est aussi un coup de pied dans la gueule de «la discrimination positive» et c¹est sûr que le pauvre Sarko en prendra pour son grade, lors du penalty des présidentielles !
Par Belaïd BOUIMID