Le document définissant les perspectives du Maroc, intitulé «Agenda 2025» décline les pistes qui répondent à des problématiques liées au développement humain. Ces pistes devront orienter les décideurs politiques et faire émerger un débat public. Voici quelques-unes de ces pistes qui renvoient aux quatre premiers axes identifiés dans le Rapport, à savoir la normalité politique, l¹intégration à la société du savoir, les bases d¹une économie compétitive, la bataille contre les exclusions.
Les auteurs du rapport sur les 50 années de développement humain et des perspectives à l¹horizon 2025 préconisent de «Consolider la normalité politique, renforcer la cohésion nationale et améliorer le système de gouvernance» par:
– Le sentiment d¹appartenance à la nation et engagement politique :
– l¹institution d¹un service national pour tous, espace de brassage, qui impliquerait les jeunes d¹horizons divers dans de grands projets collectifs, contribuant à la consolidation du sentiment d¹appartenance à une même communauté nationale.
– L¹exploration et la possibilité d¹instaurer le principe du vote obligatoire pour les élections communales et législatives à partir de 2009.
– La limitation du cumul des mandats publics et lutte contre toutes les incompatibilités entre charges.
– L¹exerce de la plus grande vigilance sur le contenu des enseignements afin qu¹ils puissent transmettre les valeurs de citoyenneté, de tolérance et de démocratie par le canal de l¹école. Exemple : revisiter et renouveler dans cet esprit l¹enseignement de l¹ Histoire.
– L¹ancrage de la pratique démocratique au sein des classes et des établissements à travers la responsabilisation et l¹exercice direct, par les élèves, de la vie démocratique.
Veille, anticipation, évaluation :
– Organiser la veille stratégique et l¹analyse prospective autour de centres de veille et d¹intelligence économique et géostratégique, et de think tanks indépendants et nombreux, couvrant le spectre le plus large possible en termes de champs de compétence.
– Multiplier les espaces d¹expression et de confrontation d¹idées (médias, cercles de réflexion) de manière à enrichir la réflexion collective et la qualité du débat public.
– Rendre usuelle l¹organisation de grands débats citoyens sur les grands dossiers qui concernent la vie publique.
Lutte contre la corruption
– Ratifier la Convention des Nations Unies adoptée en 2005 ouvrant la voie à la mise au standard international de notre arsenal juridique en la matière.
– Adopter une loi sur la déclaration du patrimoine étendue à tous les détenteurs de mandats publics ou de responsabilités administratives sensibles, fonctionnaires ou élus.
– Créer une agence de lutte contre la corruption, dotés de l¹autonomie nécessaire, chargée d¹observer et d¹étudier le phénomène, de proposer des solutions appropriées et d¹en suivre la mise en ¦uvre, et enfin exploiter les données relatives aux déclarations de patrimoine.
– Faciliter et systématiser l¹accès du public à l¹information auprès des administrations, des services publics et des collectivités territoriales.
– Sensibiliser par le biais de l¹école mais aussi des médias, grâce en particulier à des programmes fréquents, courts, didactiques et imaginatifs.