C’est dans la Région des Alpes-Maritimes du côté de Noce en France que se meut avec c¦ur et persévérance l’association Leïlah, depuis 1997. Sa mission est double : faire connaître la culture et les traditions marocaines et, à travers celles-ci, se lancer dans des actions humanitaires.
Imprégnée par ce projet socio-culturel d’envergure, la présidente de cette association siégeant à Mougins, Laïla Haloui-Glenza, ¦uvre avec dynamisme et altruisme pour sauver des enfants atteints de cardiopathie congénitale. Elle a déjà à son actif plusieurs performances dans ce sens ( 8 enfants opérés avec succès, avec l’aide de partenaires sollicités à cet effet 2 marocains et 6 égyptiens, dont Zaïneb devenue la mascotte de l’association).
Pour ce faire, cette structure associative jouissant progressivement de la confiance et de la crédibilité de son entourage, participe avec ferveur à des manifestations, telles l’opéra de Aïda au Caire, le festival de la musique au Caire, en présence de la célèbre artiste allemande Patrice Kass, le festival des musiques sacrées de Fès-Saïss, en présence de l’orchestre philharmonique de Cannes (35 membres).
En citoyenne du monde, Leïla, fière d’être marocaine installée en France, se revendique le rapprochement entre cultures et s’entoure ardemment de partenaires afin de concrétiser ses rêves. Valbonne et Didascalie, entre autres, constituent, pour elle, des réseaux de valeur où les actions nobles convergent, à l’image du festival musical trans-ethnique qui a lieu tous les ans en octobre et la rencontre pour la paix, avec Pax Medicalio à Menton.
Par ailleurs, Leïla, attirée par une réelle assistance bénévole, s’indigne de constater l’absence d’une antenne consulaire marocaine à Nice ou à Cannes pour résoudre les problèmes quotidiens de plus de 24.000 ressortissants marocains qui doivent se rendre à Marseille pour régler les procédures administratives dans des conditions fort difficiles. Des pétitions ont été signées par les émigrants à l’adresse des autorités marocaines afin qu’elles mettent un terme à leur calvaire. Pis encore, à Monaco, on n’a pas trouvé mieux que de désigner un consul honoraire italien pour s’occuper des doléances des ressortissants marocains. Une aberration qui révolte les Marocains résidant dans cette région. Pour revenir aux actions caritatives menées par notre hôte de la page hebdomadaire d’Agadir, il faut dire qu’elle ne cesse de se battre pour la fondation d’un centre cardio-thoracique au Maroc. En attendant, elle sollicite le soutien du centre privé de Albert II de Monaco avec une opération gratuite contre deux opérations avec une remise de 50%, sachant que le coût d’une seule opération s’élève à 20.000 euros. Grâce à son activisme, Leïla réussit à avoir l’appui de la Fondation Princesse Grace, présidée par Caroline de Monaco, de la Croix Rouge monégasque, présidée par SAS Albert II de Monaco, de la Monaco Aide et Présence (MAP), présidée par Mme Lahor. Au côté de ces institutions prédisposées, des spécialistes en chirurgie sont également prêts à collaborer, notamment Dr. François Bourlon, le cardiologue de Monaco, spécialisé en pédiatrie, Dr Mohamed Saâb du Liban, chirurgien en cardiologie et spécialisé en pédiatrie et le professeur Freigiola d’Italie, San Donato, l’hôpital de Milan. Il va sans dire que ces spécialiste, convaincus de la cause pour laquelle ne cesse de lutter Leïla et son association, se sont déjà engagé pour sauver des enfants en malformation cardiaque. Vingt autres enfants marocains allaient être dernièrement opérés au centre des bonnes ¦uvre du c¦ur du Dr Jennane si ce n’est malheureusement le manque de moyens (billets d’avion et hébergement), alors que les équipes médicales étaient prêts à le faire bénévolement au Maroc. Dr Bourlon et Dr Saâb ont même fait le déplacement en fin avril dernier, en compagnie de Leïla qui eut le regret de s’apercevoir que faute de fonds, les vingt souffrant de cardiopathie congénitale sont privés d’opérations salvatrices. Voilà donc, l’exemple pour le sourire des enfants et pareillement pour l’image de Marque du Maroc à l’étranger, à travers notre cachet culturel.
Saoudi El Amalki