Ahmed a célébré la tolérance dans son premier album. Actuellement il s’attaque à un nouvel enregistrement. «Code» est étrangement le titre qu’il a donné à sa seconde uvre musicale qui sortira fin juillet.
On dit qu’il est «le tout nouveau poulain de Platinium Music». On qualifie aussi sa musique d’universelle, de groovy et de soul». Bref, on ne tarit pas d’éloges à son égard. Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à écouter son single «Ya Salam» diffusé sur radio 2M.
Son premier opus «Tolérance» l’a propulsé au devant de la scène nationale et internationale. Si cet album a fait et continue de faire un tabac, c’est tout simplement, parce que aussi divers que variés, ses rythmes et les paroles de ses titres, sont à l’image des jeunes et des moins jeunes.
C’est d’ailleurs dans cette capacité à s’adresser à un large public queréside le secret de sa popularité montante.
«Fusion R’n’B, Rap, Raï» et autres styles musicaux prisées par les adolescents branchés et autres jeunes bambocheurs l’attirent, certes. Mais galvaudés par des musiciens tendance trip hop, electro, jazz
, Ahmed Soultan les revisite constamment et les malaxe savamment. Mieux encore, il les repense pour qu’ils soient audibles par toutes les tranches de la population. Car, ce qui l’intéresse, c’est la création d’un canevas où se mêlent, harmonieusement, rythmes occidentaux et mesures purement marocaines.
Sa musique, il faut qu’elle soit proche de celle puisée dans le répertoire traditionnel marocain, sans qu’elle ne soit une reproduction de ce dernier sans ingéniosité. Pas question pour lui de la singer. Et pour cause. Telle qu’elle est, elle n’intéresse que l’ancienne génération et quelques mordus, alors que l’enjeu pour lui, c’est que chacun y trouve, impérativement, son compte.
Cela dit, nul ne peut nier que c’est de la musique urbaine qu’il fait. Précisons, toutefois, qu’elle a l’avantage d’être marocaine avec une touche personnelle et beaucoup d’imagination.
Natif du Souss, Ahmed Soultan se veut le garant d’une musique authentique, riche des traces que les prédécesseurs ont laissées, mais réinventées au gré des besoins et de ses propres sensibilités.
«Code» son deuxième album ne déroge pas à la tradition. C’est toujours le brassage réfléchi des rythmes d’ici et d’ailleurs qui y domine.
Produit par son propre label «Somum Records», il comporte plusieurs titres qui, dit-on, réservent beaucoup de surprises.
Un clip pour le titre «Achkide», 1er extrait de l’album, et qui sortira aussi bien en berbère qu’en arabe, français et anglais, est, également prévu.
Ahmed Soultan a jeté l’ancre, tout petit en France. Mais il n’a jamais coupé le lien avec son pays d’origine où il faisait, régulièrement, des va-et-vient. Les études achevées, il rentre au bercail. Mais à l’époque, l’inspiration n’est pas à son comble. Il n’était pas encore prêt à donner le meilleur de lui-même. Ce n’est que plus tard qu’il va s’intéresser aux divers genres musicaux et qu’il s’y consacrera, en approfondissant son apprentissage musical et en se perfectionnant au fil des expériences et des rencontres. En effet, en 1997, il croise par le plus pur des hasards deux amis, aujourd’hui membres du groupe «Afrodisiac». Ils les côtoyant et profite de leurs connaissances et savoir en matière de musique. Eux finissent par le conforter dans ses convictions musicales. Se laissant guider par leurs conseils et s’inspirant de tout ce qui peut rendre sa musique appréciable, il se fraye, doucement mais sûrement un chemin dans le monde difficile du showbiz.
S.A